Les Vincent ont également planté le bloc de chardonnay du Beaurepaire de manière si serrée qu'il y a à peine une coudée entre les ceps, soit pas moins de 14 000 ceps par hectare. La question de savoir pourquoi les deux hommes s'imposent une telle contrainte est tout à fait légitime et la réponse est très simple : pour la qualité. D'une part, des vignes aussi proches les unes des autres s'enracinent beaucoup plus profondément et puisent dans les profondeurs des nutriments et des minéraux qu'on ne trouve pas dans les couches supérieures du sol. D'autre part, la fructification initiale est nettement plus faible, ce qui signifie que la plante croît plus régulièrement et que ses fruits mûrissent plus régulièrement. Il en résulte un vin qui se distingue déjà par son bouquet indescriptiblement complexe, composé tour à tour d'arômes de pêche blanche, d'amandes grillées, de poires croquantes et de magnifiques fleurs blanches. Musclé, frais, agile, il se déplace sur le palais et se termine de manière merveilleusement minérale, avec de l'adhérence !